Nom du personnage

Votre personnage

Physique & Caractère

Certains se demandent en se voyant si ta couleur de cheveux est naturelle, principalement en raison de cette mèche rouge dans ta chevelure d’un blanc presque immaculé. Si la mèche est issue d’une teinture que tu refais très souvent – en utilisant des produits naturels, bien évidemment – ta tignasse blanche est quant à elle tout à fait naturelle. De même que tes yeux eux aussi rouges sont naturels. Si certains suspectent un albinisme, il n’en est rien, c’est juste le hasard qui t’a valu cette combinaison.

C’est d’ailleurs pour que les gens cessent de t’imaginer albinos que tu as choisi de teindre une mèche en rouge. Tu es coiffé un peu en bataille, et ta chevelure est assez longue, t’arrivant un peu en-dessous des épaules, pour que tu puisses faire une petite queue-de-cheval que tu fais parfois retomber sur ton épaule, laissant d’autres mèches vagabondes de part et d’autres de ton visage. On t’a d’ailleurs fait la remarque qu’il était dommage que tes cheveux noient ainsi ton minois. Mais tu aimes bien ainsi, tu es confortable, et tu ne vois pas pourquoi tu devrais changer.

Tu mesures un mètre soixante-dix, pour un poids que tu tiens secret. Tout ce qu’il y a à savoir, c’est que tu n’es ni trop gros, ni trop maigre. Tu as un poids normal pour ta taille, et c’est la seule chose qui importe. Au niveau vestimentaire... tu n’as pas de style prédéfini, pouvant porter des couleurs sombres comme des couleurs claires, des habits amples comme des tenues près du corps. Il t’arrive parfois de porter des tenues traditionnelles japonaises, mais ce n’est en rien pour te fondre dans la foule de Shiku, c’est simplement par envie.

Cependant, il est à remarquer que tu as souvent des bandages enroulés autour de ta main droite, remontant jusqu’à la moitié de ton avant-bras. La raison ? Lors d’une fugue alors que tu étais adolescent, tu as été attaqué par un Pokémon sauvage plutôt agressif. En voulant protéger Scarf, tu as récolté des griffures assez profondes. Tu n’as heureusement gardé aucune séquelle tant physique que neurologique de ces blessures, mais tu as gardé des cicatrices que tu n’aimes pas montrer. Raison pour laquelle tu recouvres toujours de bandages ces cicatrices.

Côté caractère, ceux qui ont connu ton père adoptif pourraient dire que tu es à son image, qu’il n’y a rien de surprenant à ce qu’il t’ait choisi toi plutôt qu’un autre. Il est vrai que tu es quelqu’un qui est assez réservé, nerveux à l’idée de parler à beaucoup de gens. Il est vrai que tu es quelqu’un de gentil, serviable, et que tu n’hésiterais pas à te sacrifier si cela pouvait aider les autres…

Mais à l’inverse de lui, tu es un petit peu plus sociable. Tu sais t’intégrer dans un petit groupe, et même si ta nervosité te fait bafouiller, tu sais parler aux gens. À l’inverse de ton père également, tu sais te défendre si on te fait du mal, bien que tu n’aimes pas l’idée de faire du mal à quelqu’un d’autre peu importe la raison.

Tu ne t’estimes pas autant pacifiste que celui qui t’a élevé, principalement car tu laisses tes Pokémons combattre. Cependant, tu es végétarien, et tu ne manges aucun aliment issu d’une créature morte.

Tu souffres du même mal que ton père, à savoir une hypermnésie. Incapable d’oublier ce que tu as vu, entendu ou vécu. Mais tu as appris à tirer avantage de ce mal, principalement car tu mémorises vite ce que tu apprends. Pratique lorsque tu cherchais du travail.

Egalement, tu es très doué en informatique. Une nécessité dans le monde actuel certes, mais toi, tu vas bien au-delà de simplement savoir comment fonctionnent les réseaux sociaux. Tu sais pirater des sites et serveurs, tu sais les mettre à mal voire les faire tomber. Hackeur, voilà le terme exact qui désigne ce que tu fais parfois de ton temps libre.

Si ton père t’a appris à soigner les Pokémons – et par extension les gens – tu lui as en retour appris à se servir d’un ordinateur. Pratique pour rester en contact malgré la distance.

Un de tes passe-temps préférés consiste à cueillir un brin d’herbe ou ramasser une feuille tombée pour siffler quelques notes. Il est vrai que tu es assez proche de la nature, sans doute car tu as grandi en compagnie de quelqu’un qui considérait la nature comme très importante.

Histoire

Une silhouette féminine courant à en perdre haleine, bien trop finement vêtue pour lutter contre le froid hivernal. Dans ses bras, un ensemble de linges à l’intérieur duquel se trouvait un bébé, tout au plus âgé de quelques mois. La pauvre femme finit par déposer le bébé sur le pas de porte d’un orphelinat, glissant une lettre au sein des couvertures qui enveloppaient le petit avant de repartir. Son pas s’éloigna tristement, lentement, avant qu’elle ne reparte en courant, alertée par un bruit.

Cet enfant abandonné, avec pour seule explication cette lettre, c’est toi. Et la femme qui s’enfuit en courant, ta mère. Pour quelle raison t’a-t-elle abandonné dans le froid, sans certitude que l’orphelinat te remarque ? Bien qu’une bonne étoile veillait sur toi cette nuit-là. Quelqu’un de l’orphelinat avait le sommeil léger et avait été réveillé par les bruits de pas précipités au dehors, suivis par tes pleurs. Forcément, un bébé, même bien couvert, ça pleure quand sa maman n’est plus là.

Cette nuit-là, tu as été recueilli au sein de l’orphelinat. Et tandis qu’on t’emmenait au chaud, qu’on vérifiait que tu n’étais pas malade ou blessé, que tu n’avais pas été trop longtemps dans le froid, une des surveillantes décida d’ouvrir la lettre. À l’intérieur, de faibles explications sur son geste.

« Je suis désolée, je n’ai pas d’autre choix. Je préfère le savoir en lieu sûr, dans un endroit où il grandira paisiblement. Prenez grand soin de lui. Il s’appelle Lilian. »

Pas d’autre nom, pas de signature. Impossible de savoir plus sur le potentiel danger évoqué dans cette lettre. Comme il était impossible de connaître ta famille, tu fus gardé au sein de l’orphelinat. Si certaines des surveillances songeaient déjà à quelle famille pourrait bien t’adopter, d’autres espéraient vainement que quelqu’un de ta famille viendrait te rechercher. Après tout, ta mère pourrait avoir réussi à fuir ce danger et à avoir trouvé un endroit où vivre sereinement. C’était illusoire d’espérer de ce côté.

Quand tu as atteint tes quatre ans, on t’a expliqué – avec des mots simples et en douceur – que ta mère t’avait laissé là car elle ne pouvait pas s’occuper de toi, sans entrer dans le détail de la lettre qui hélas ne contenait pas d’information réelle. Alors tu te mis à rêver. Qui pouvait-elle être, pourquoi était-elle partie ? Tant de possibilités, mais aucune réponse.

Tu n’étais pas très sociable, préférant rester dans ton coin à lire ou à regarder les Pokémons des servantes travailler plutôt que de te joindre au reste des orphelins. Oh, ils ne te rejetaient pas pour autant, simplement, ils ne comprenaient pas pourquoi tu étais réservé. Tu préférais le calme aux activités bruyantes, voilà tout. Ça... et le fait que tu n’appréciais pas que l’on se place à côté de toi pour copier. Car oui, tu étais parmi les premiers des cours, connaissant toutes les bonnes réponses par cœur.
Tu n’as jamais franchement considéré cette faculté comme une malédiction ni vraiment comme un don, plutôt comme un coup du hasard. Tu as su des années plus tard que le nom donné à cette aptitude que tu avais était hypermnésie, ou la quasi impossibilité d’oublier.

Malgré tout, tu avais un ami. Quelqu’un de beaucoup plus extraverti et énergique que toi, mais qui savait se poser quand tu voulais du calme. Un jeune garçon de trois ans ton aîné qui s’appelait Kieran. C’était souvent lui qui venait te chercher quand tu passais la majeure partie de ton temps dehors, au lieu de suivre les cours. Car voyant que tu apprenais très vite, les surveillantes avaient accepté que tu n’assistes pas aux cours tout le temps, du moment que tu restais sage. Elles n’ont jamais regretté ce choix durant les quelques années que tu as passé ici.

C’est d’ailleurs lors d’un de ces moments que tu as rencontré ton tout premier Pokémon. Tu étais sagement en train de lire à l’ombre d’un arbre lorsque quelque chose te tomba dessus sans prévenir. Ce quelque chose s’avéra être un Pokémon de couleur marron, avec une queue visiblement aussi longue que son corps. Deux grandes oreilles se dressaient sur la tête de l’étrange fouine, qui semblait quelque peu perdue. En apercevant où elle se trouvait – en l’occurrence sur tes jambes – elle paniqua et s’éloigna rapidement.

« Attends, je ne veux pas de mal ! »

Tu découpas un morceau de ton sandwich, que tu tendis au Pokémon d’un geste calme. Sans doute il avait faim, tu songeas. La fouine regarda ta main, fixant le morceau de pain, avant de s’en emparer et de détaler avec. Sans doute un Pokémon assez craintif, qui peut-être appartenait à une des surveillantes. Mais avant que tu n’aies le temps de réagir davantage, ton ami vint vers toi en courant. Les cours étaient visiblement terminés. Bah, tu reverrais sans doute le Pokémon une autre fois...

Tu revis la Fouinette à plusieurs reprises durant les mois suivant cette première rencontre, lui apportant à chaque fois un peu de nourriture avant de reculer pour la laisser manger en paix. Tu ne voulais pas qu’elle s’imagine que tu voulais la combattre ou la capturer, juste lui donner à manger te suffisait. Tu te disais que tu capturerais ton premier Pokémon plus tard, ou que l’on t’en offrirait un lorsque tu serais adopté. Tu n’étais pas difficile, n’importe quel ferait l’affaire.

Vers tes six ans cependant, ta petite routine commença à se disloquer. Ton ami vint un jour te voir, large sourire aux lèvres, t’annoncer une grande nouvelle : il avait été adopté. Une des familles qui était venue récemment avait eu un coup de cœur pour lui et avait décidé de faire de lui un nouveau membre de leur famille. Hélas, si tous les autres partaient dans de nouvelles familles, tu étais le seul qui restait. Et la situation de ton ami ne faisait pas exception.

Pourquoi est-ce que personne ne voulait de toi ? Les surveillantes trouvaient étrange le fait que personne ne semblait intéressé par toi, surtout que tu étais un gentil garçon. La réponse était simple : tu n’étais jamais à l’aise lors de ces jours-là, surtout car il y avait beaucoup trop de monde. Tous ces adultes inconnus, pour certains venant avec leurs enfants, pour d’autres ayant juste la volonté de faire une « bonne action »...

« Mais t’en fais pas, je t’enverrai des lettre dès que je serai arrivé ! On restera en contact, promis ! »

Tu as cru à ces belles paroles, et tu l’as laissé partir avec sa nouvelle famille. Au début, il a tenu parole, t’écrivant deux fois par semaine. Puis au bout de quelques semaines, tu n’as plus reçu la moindre lettre. Tu demandais plusieurs fois par jour aux responsables du courrier si rien n’était arrivé pour toi, mais toujours la même réponse : rien du tout. Est-ce qu’il lui était arrivé quelque chose, ou est-ce qu’il n’avait plus le temps de t’écrire ? Tu espérais qu’il ne lui était rien arrivé de mal.

Peu avant tes sept ans, les surveillantes vous rassemblèrent tous un beau jour, faisant en sorte de vous rendre encore plus présentable qu’en temps normal. De ce que tu avais compris, il allait y avoir plusieurs personnes qui allaient venir pour adopter, et elles voulaient donner toutes les chances possibles à ceux qui étaient encore présents depuis un long moment. Lorsque les potentiels adoptants arrivèrent, tu restas dans ton coin, car comme à chaque fois ils étaient trop nombreux.

Tu parvins à t’éclipser sans te faire voir, et tu sortis dans la cour, te dirigeant vers l’arbre où tu donnais à manger à la Fouinette lorsqu’elle était présente. A ta surprise, lorsque tu approchas, tu remarquas que quelqu’un était déjà là, lui donnant des baies que la fouine dévorait avec appétit. Une personne que tu ne voyais que de dos, mais qui était accompagnée par un ours beaucoup plus grand que toi, et un petit Pokémon vert sur son épaule. Pokémon que tu reconnus comme étant un Shaymin lorsqu’il remarqua ta présence, alertant son dresseur d’un petit cri. L’inconnu se tourna alors vers toi, et tu constatas qu’il s’agissait d’un homme entre deux âges, ne semblant pas à l’aise sur le coup avant de se calmer en voyant que tu étais seul.

« Ah, désolé... Je ne pensais pas qu’il y avait quelqu’un d’autre. Tu n’es pas... avec tes camarades ? »

Tu secouas la tête avant de t’asseoir au pied de l’arbre, la Fouinette venant presque immédiatement se percher sur ta tête. Elle semblait t’apprécier, même si elle ne t’appartenait pas. L’inconnu s’assit à une petite distance de toi, et l’ours – une Ursaring nommée Hani d’après la façon dont la nommait son dresseur – vint se placer entre vous. Elle ne semblait pas méchante, mais de ce que son dresseur t’expliqua, elle avait pris la mauvaise manie de toujours se placer entre lui et les autres, comme pour le protéger.

Etrangement, de voir qu’un adulte aussi pouvait préférer le calme au brouhaha, cela te donna envie de lui parler. C’était rare, en temps normal, tu étais rarement celui qui initiait une conversation. Mais là, tu avais une impression de familiarité, comme si tu avais trouvé quelqu’un qui te ressemblait. Vous restiez ainsi un moment, discutant calmement de tout et de rien, mais surtout des Pokémons. Notamment du Shaymin qui restait sur son épaule, ne semblant ni dérangé par ta présence, ni franchement intimidé par l’Ursaring.

Au bout de quelques heures passées à parler ainsi, l’inconnu se releva, disant qu’il devait partir, mais qu’il était ravi d’avoir fait ta connaissance. Il te demanda néanmoins ton prénom, s’excusant de ne pas pouvoir se présenter dans l’immédiat. Tu lui donnas et tu le regardas s’éloigner, toujours avec le Shaymin sur son épaule et l’Ursaring le suivant. C’était... étrange, mais cet homme n’avait pas l’air méchant. Peut-être un peu nerveux lorsqu’il parlait, comme s’il n’avait pas l’habitude.

Quelques jours plus tard, alors que tu étais occupé à lire un livre sur ton lit, une surveillante vint te chercher. Apparemment, quelqu’un était venu et voulait t’adopter toi spécifiquement. Cela te semblait bizarre, surtout que tu n’avais quasiment jamais interagi avec les potentiels adoptants... alors qui pouvait bien vouloir de toi ? Tu rassemblas tes affaires dans une petite valise que la surveillante t’avait amenée, vérifiant que tu n’avais rien oublié derrière toi avant de te diriger vers l’entrée.

Quelle ne fut pas ta surprise en reconnaissant l’homme avec qui tu avais discuté l’autre jour.

« Je suis désolé, j’aurais dû te dire... Mais je ne voulais pas... gâcher la surprise. Pour une fois... pour une fois où je trouvais quelqu’un de calme... »

Tu étais étonné qu’il soit venu juste pour toi, mais tu étais malgré tout heureux. Heureux d’avoir finalement une famille pour toi, même si cette famille n’était constituée que de cet homme. Au moment de partir, il te sembla entendre un léger cri. Tu remarquas que la Fouinette était non loin de toi, semblant attendre. Hésitant, tu lui fis signe de venir, et la petite fouine décida de te suivre. Tu officialisas sa capture peu après ton arrivée dans ta nouvelle famille.

Tu emménageas à Eideann, dans une maison où tu avais ta propre chambre. La Fouinette dormait souvent avec toi, et ton père n’eut aucune objection à cela. Après tout, il avait souvent un Pokémon qui dormait avec lui, une Arcanin au pelage doré. Il en plaisantait parfois, disant que c’était lui le doudou du Pokémon. Il te laissait parfois t’occuper de ses Pokémons, et notamment d’un petit Poussacha au pelage tout blanc. La petite chatonne blanche était sourde, et elle était traitée un peu comme la princesse de la maison.

Tes premières années au sein de ton nouveau chez-toi se passèrent sans le moindre souci, si ce n’était que ton père restait évasif quant à son occupation. Jusqu’à ce jour où tu avais ramené un Pokémon sauvage blessé. Tu voulais juste qu’il t’aide à l’amener à un centre Pokémon, mais au lieu de cela, il t’avait proposé de s’occuper de le soigner lui-même. C’est ce jour-là où tu appris qu’il était infirmier Pokémon, et qu’il travaillait dans un petit cabinet à l’écart des centres Pokémon. Même si tu n’envisageais pas de devenir toi aussi infirmier, tu fus ravi lorsqu’il accepta de t’enseigner ce qu’il savait. Cela pouvait toujours être utile, notamment si ton Pokémon finissait blessé lors d’un combat.

Mais malgré tout, quelque chose te perturbait. Pourquoi Kieran ne t’avait soudain plus donné de nouvelles quand tu étais plus jeune ? Tu te souvenais de l’adresse où il vivait désormais, mais tu n’osais pas lui rendre visite seul. Tu étais âgé d’environ quatorze ans lorsque tu décidas d’en parler à ton père, te disant que peut-être il saurait te conseiller. Il te proposa à ton grand étonnement de t’accompagner là-bas afin que tu puisses voir ton ami. Avec le recul, tu sais maintenant que c’était une idée stupide.

La route t’avait paru longue jusqu’à la demeure où vivait désormais ton ami. Tu arrivas finalement devant la porte, stressé à l’idée de le revoir après tout ce temps. Derrière toi, ton père se tenait un peu en retrait, hochant doucement la tête pour te soutenir. Hani l’Ursaring était là aussi, sagement à réclamer des grattouilles à son dresseur. Tu sonnas à la porte, et ce fut tout d’abord un jeune garçon que tu ne connaissais pas qui t’ouvrit, avant qu’une femme ne vienne prendre rapidement le relais. Ce devait être sa mère adoptive.

« Bonjour, je suis un ami de Kieran... Je... ça fait plusieurs années que je n’ai plus eu de nouvelles de lui, et... »
« Oh. Tu es un de ces gamins de l’orphelinat, c’est ça ? »

Tu n’eus même pas le temps de finir ta réponse qu’elle te coupa la parole assez sèchement, annonçant qu’il était hors de question que son fils traîne avec ce genre de « mauvaises fréquentations », et qu’elle avait fait en sorte que plus aucune des lettres que tu avais pu lui envoyer ne lui parvienne. C’est à peine si tu entendis ton père prendre la parole pour te défendre tant ces mots t’avaient fait du mal. C’était cela l’image qu’elle avait des autres enfants de l’orphelinat ? C’était cela l’image que tu renvoyais, toi qui avais toujours été un enfant sage ?

Tu t’enfuis en courant, des larmes coulant sur tes joues. Ta fugue prit tout le monde de court, aussi bien cette méchante femme que ton père adoptif. Tu courus à en perdre haleine, t’égarant dans les bois. Tu étais bien trop enfoncé dans la forêt pour retrouver ton chemin, et la nuit commençait à tomber. Tu fis sortir ta Fouinette pour te tenir compagnie, reniflant entre deux sanglots. Pourquoi est-ce que cette méchante femme te considérait comme une mauvaise fréquentation ? Qu’est-ce que tu avais dit de mal dans tes lettres pour qu’elle considère que tu ne devais plus exister ?

Tu t’assis au pied d’un arbre, te frottant les yeux. Ta Fouinette te regardait avec interrogation et inquiétude, elle n’était pas habituée à te voir pleurer ainsi. Tu fus cependant bien vite tiré de tes pensées en entendant un cri puissant. Un Pokémon sauvage particulièrement agressif t’avait senti et ne semblait pas ravi de ta compagnie. La fouine s’interposa comme elle pouvait entre toi et la source de danger, mais elle se fit rapidement mettre hors combat. Tu te jetas sur elle pour la protéger d’un coup qui aurait pu lui être fatal, et ce fut ton bras qui reçut l’attaque.

Tu perdis à moitié connaissance sous le fait de la douleur, certain que tu allais finir ta courte vie ici, dévoré par cette créature... jusqu’à ce qu’un pelage doré ne s’interpose devant toi. Tu t’évanouis peu après, ne reprenant connaissance que plus tard, dans un lit d’hôpital. Ton père adoptif était à tes côtés, peu rassuré, Shaymin toujours sur son épaule. Il soupira de soulagement en te voyant réveillé, t’expliquant qu’il t’avait retrouvé grâce à Aglaé qui avait suivi ta piste. Il avait dû ensuite envoyer un autre de ses Pokémons combattre celui agressif, avant de rapidement t’emmener ici.

Fort heureusement, tu ne gardas aucune séquelle physique ou psychologique de cette mésaventure, si ce n’est ces cicatrices que tu caches toujours depuis. Quant à ton Pokémon, lui non plus ne garda aucune trace, juste un mauvais souvenir. Tu décidas de faire une croix sur cette amitié passée, inutile de chercher à le recontacter si cette marâtre décidait à sa place de ce qui était le mieux pour lui. Le reste de ton adolescence se passa sans le moindre souci, et si ton père adoptif se faisait âgé, tu faisais de ton mieux pour l’aider. Malgré toi, tu ne pouvais t’empêcher de repenser à ton ancien ami, te demandant ce qu’il devenait, s’il était toujours chez cette femme...

C’est d’ailleurs pendant ces années « calmes » où tu découvris que tu avais littéralement un don en informatique. Tu avais obtenu un ordinateur pour tes dix-sept ans, et tu avais voulu t’amuser à faire comme dans certains films d’espionnage où le héros était accompagné d’un spécialiste en informatique et piratage. Si la réalité s’avéra plus complexe que ce qui était visible dans les films, tu parvins néanmoins à pirater un site, presque trop facilement pour un « débutant ». Tout ce que tu avais fait, c’était refaire de mémoire... pourtant, tu avais réussi, et même plutôt bien. Tu fis part de cette découverte à ton père, persuadé qu’il serait triste de voir que tu étais doué en « hacking » – c’était comme cela que ça s’appelait – mais au contraire, il parut ravi de voir que tu avais trouvé ton talent. Il te fit simplement promettre de ne jamais t’en servir à de mauvaises fins, comme par exemple pour mettre un hôpital en danger.

Comment es-tu arrivé dans l’archipel de Shiku ? A tes vingt ans, tu voulus partir de ta région natale. Cela n’était pas lié à ton père, mais davantage au fait que tu ne supportais plus réellement de rester dans les environs de ton ancien ami. Alors que tu cherchais un endroit où recommencer à zéro, ton père vint te parler d’un endroit assez récemment découvert, du nom de Shiku. Quatre îles avec chacune un climat différent, et des modes de vie variés. Après mûre réflexion, tu choisis de t’installer sur l’île de Fuyu, au climat plutôt hivernal.

Los de ton départ, ton père t’offrit un sac. A l’intérieur, se trouvait une Pokéball, ainsi qu’une cape. Une drôle de cape de couleur rouge, bien trop petite pour toi. Il t’expliqua que le Pokémon à l’intérieur de la sphère de métal adorait cette cape, et qu’il était un peu... hors du commun pour son espèce. Cependant, il te recommanda de ne faire sortir ton nouvel ami qu’une fois arrivé. Une fois que tu fus finalement installé, tu libéras ton second compagnon de route, curieux de voir ce qu’il avait de si spécial.

Il s’agissait d’un étrange mouton avec une fourrure assez bien fournie, qui regarda partout avec curiosité avant de finalement s’intéresser à toi. La cape était juste à sa taille. Tu lui accrochas la cape, et à ton étonnement, le mouton se redressa sur ses pattes arrière, bêlant doucement. Ça, pour être hors du commun... mais tu ne voyais rien d’inquiétant. Peut-être avait-il juste été éduqué comme ça dans le passé. Au contraire, tu trouvais que cela rajoutait à son charme. Tu appris rapidement qu’il s’agissait d’un Moumouton, ou plutôt d’une. Tu choisis de la garder précieusement à tes côtés, et la surnommas Wish, comme un vœu d’un avenir meilleur.

Les premiers mois dans ta nouvelle ville furent... rudes. Tu passais d’une région assez calme à une région où les tempêtes de neige étaient fréquentes. C’est d’ailleurs au cours d’une de ces tempêtes que tu te perdis, trouvant refuge dans une grotte. Si tu étais abrité du temps, le froid ne t’épargnait malheureusement pas. Tu libéras ta Fouinette et Wish, te blottissant contre les deux pour retrouver un peu de chaleur, sentant le sommeil te gagner.

Tu te réveillas au bout d’un moment en sentant quelque chose d’épais autour de ton cou, mais également plutôt chaud. A la place de la Fouinette, se tenait une fouine plus longue et avec une fourrure plus fournie. La désormais Fouinar avait décrété de te servir d’écharpe pour te tenir chaud. Elle t’encourageait même à retourner braver le froid, semblant désormais persuadée que tu pourrais retrouver ton chemin. Au dehors, la tempête s’était calmée, et tu avais retrouvé un peu de visibilité. C’est suite à cette drôle d’aventure que Scarf gagna son surnom, et elle continue toujours de jouer les écharpes.

Tu n’étais pas installé depuis très longtemps à Yukaze, mais tu cherchais activement du travail. Du moins, quelque chose que tu pourrais faire tout en continuant ton « activité parallèle ». La langue était encore une barrière, mais tu apprenais fort heureusement vite. Tu répondais à chaque offre que tu voyais passer, même si tu n’avais pas eu de réel retour. Une promesse de rappel jamais tenue. Jusqu’à ce que tu postules en tant que gestionnaire de stocks dans une entreprise spécialisée dans les alcools.

Ce n’était pas un métier que tu avais fait, mais cela ne devait pas être bien compliqué si on te montrait, pas vrai ? Tu jouas la carte de l’honnêteté lorsque la patronne demanda tes aptitudes, disant que tu n’avais jamais travaillé dans ce secteur mais que tu étais prêt à apprendre, omettant évidemment de dire que tu savais pirater. Tu ne t’attendais pas à grand-chose, aussi tu fus surpris lorsque la patronne des lieux choisit de te donner une chance. Fubuki – tel était son prénom – semblait avoir apprécié ta sincérité.

Cela fait quelques mois désormais que tu travailles pour la jeune femme, mettant du cœur à l’ouvrage chaque jour afin de prouver qu’elle n’a pas eu tort de te choisir. Même si elle prend le temps de t’expliquer en anglais ce qui te semble difficile à comprendre en japonais, car tu n’es pas un expert même si tu maîtrises pas mal de mots et expressions. Cela peut sembler idiot, mais tu es parti de rien après tout...

Vos Pokémons

Scarf - Fouinar - Niv.23
Griffe - Vive-Attaque
Queue de Fer - Ball’Ombre

Scarf est... une écharpe. Bon, c’est bien plus que cela pour toi, c’est ton tout premier Pokémon. Tu l’as connu alors que tu étais à l’orphelinat, avant que tu sois adopté. Tu pensais qu’il appartenait à un membre de l’orphelinat, puisque tu le voyais tous les jours dehors, mais la petite créature était bien sauvage. La Fouinette d’alors décida de te suivre le jour où tu quittas l’orphelinat pour de bon, te suivant partout, dormant même dans ton lit. Scarf tire son nom du fait qu’elle est très souvent autour de ton cou depuis son évolution. Ce n’est pas pour autant qu’elle ne sait pas se battre ou n’aime pas marcher, simplement... elle aime te servir d’écharpe. Et toi, tu n’as rien contre cela, non seulement car cela te permet d’être proche d’elle, mais aussi car elle te tient bien chaud avec sa fourrure, mine de rien. Fourrure que tu entretiens soigneusement, d’ailleurs.

Wish - Moumouton - Niv.5
Charge-Rugissement
Boul’Armure-Boule Elek

Ah, Wish... Tu pourrais passer des heures à contempler l’adorable petite Moumouton, et la petite agnelle à te contempler en bêlant gentiment en retour. Elle t’aime beaucoup, et elle aime aussi Scarf. En fait, elle aime tout le monde. Ou presque. Wish, elle n’aime pas les gens qui la jugent bizarre car elle a appris à marcher sur ses pattes arrière. Wish, elle n’aime pas les gens qui la regardent de travers car elle porte parfois une cape avec une décoration en forme de Pokéball pour la tenir en place. Et dans ces moments, elle charge. Certains murmurent que Wish est démoniaque, qu’elle prie Giratina et que si elle le pouvait, elle sacrifierait ses frères et sœurs Moumouton. Mais toi, tu sais que ça n’est pas vrai. Tu sais que Wish est la plus adorable des Moumouton, elle est juste différente.

Derrière l'écran

Tu es validé !

Encore un personnage adorable malgré ses mauvaises expériences. On espère que son nouveau départ sur l'archipel se passera bien !

Je ne te retient pas plus longtemps !

Tu reçoit


1 dé de nouvelle chance

1 pokéball

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