Sanae Noko

Histoire

Sur une île aussi réfractaire au changement que Natsu, on peut s'attendre à ce que Sanae ne soit pas bien vue. Une femme comme doyen ? Déjà ça ils ont du mal, mais bon, c'est le choix de démétéros, alors disons que ça passe. Mais une fausse femme, là pas question ! Oui, c'est un des commentaires qu'on fait parfois sur la doyenne, entre ça et "pédale", "travelo", ou autres joyeusetés du style "va crever". Elle fait comme si ça ne la touchait plus, tandis qu'au fond, ça la heurte à chaque fois. C'est que Sanae ne demande pas grand-chose, juste être acceptée pour qui elle est, mais ça semble trop difficile pour les habitants de son île.

Il faut dire, elle-même ne s'attendait pas à devenir un jour doyenne. Non, dans sa tête elle allait un jour reprendre l'élevage familial auquel elle aidait déjà depuis plusieurs années. Puis, il y a maintenant un an, le gardien de Natsu l'a fait totalement changée de trajectoire. Les combats pokemon, simple distraction, sont devenus son quotidien, son métier. C'est derrière des sourires enjoués que Sanae cache son malaise vis à vis de cette situation. Elle n'a toujours pas bien accepté d'être désormais une doyenne. On ne l'aime pas à cette place, et elle donnerait tout pour la donner à quelqu'un d'autre.

Pourquoi elle d'ailleurs ? Il y a tellement d'autres dresseurs plus talentueux que cette jeune femme réservée et un peu paresseuse sur les bords. Quand ça ne l'intéresse pas, elle tente de ne pas mettre trop d'énergie. Peut-être que démétéros a apprécié sa bonté naturelle, sa gentillesse envers les pokemons. Ça c'est sûr, Sanae prend soin d'eux, prend soin de son entourage. Elle couvre tout le monde de petites attentions, parfois presque envahissante. Un peu trop inquiète pour ses proches. Ce sont ses parents qui l'ont élevée ainsi, surprotecteurs comme ils sont.

On pourrait s'attendre au classique, ses parents étaient contre sa transition, ils l'ont reniée et la détestent. Mais en fait c'est tout l'inverse. Déjà petite Sanae adorait les vêtements de fille, et on la laissait en porter malgré les gros yeux des voisins. Les grands parents la trouvaient trop féminine pour un petit garçon, ce sont les premiers à qui elle a d'ailleurs dit "mais je suis une fille moi". Elle avait dix ans. Papy a failli faire un malaise, mamie s'est empressée d'appeler les parents pour leur rapporter ces mots. En ajoutant qu'il fallait faire quelque chose, et vite.

Qu'ont-ils fait alors ? Ils se sont renseignés. Ils ont longuement discuté avec leur enfant. Puis ont investi dans des rendez-vous avec des spécialistes. Pas à Natsu, l'île trop en retard sur son temps, mais dans le Centre. Sanae a pris des bloqueurs d'hormones, a bénéficié des meilleurs traitements possibles, et des opérations dès sa majorité. Ses parents se sont ruinés pour lui permettre d'être elle-même. Peu importe l'argent dépensé, c'était une belle preuve d'amour de leur part. Leur enfant est devenu une belle jeune fille aux cheveux bruns et aux yeux noisettes, d'une taille moyenne.

Maman et papa étaient surprotecteurs, et on ne peut pas leur en vouloir, devant la cruauté du monde autour. A l'école, tous les camarades de la gamine la harcelait pour sa différence. Quand aux professeurs, même si ça leur était rapporté, ils fermaient les yeux. Pire, certains se sont permis d'ajouter que "c'est de la faute de votre fils, il cherche". Elle a du plusieurs fois changer d'école, mais rien à faire. La scolarité a été un enfer, Sanae a vite décroché, s'est réfugiée à l'élevage familial pour aider. Auprès de pokemons qui n'allaient pas la juger.

Sanae n'a pas osé déménager de suite à la majorité. Craignant trop de se voir refuser des logements à cause de sa transition. Elle est donc restée longtemps chez ses parents, jusqu'à devenir doyenne en fait. C'est clairement loin d'être la plus populaire, surtout maintenant que tout le monde à Natsu connait sa tête. Des rumeurs courent sans cesse sur elle, affectant par la même occasion son entourage. Notamment Risu, qu'on accuse lui aussi d'être une grosse pédale. Bah oui, deux garçons qui s'aiment, c'est bizarre non ?

Ça arrive également qu'on lui fasse des mauvais tours, des mauvaises blagues, qu'elle tait pour éviter les scandales. De toute façon, qui serait de son côté ? On l'accuserait de mentir. Hebi était un de ces mauvais coups, offert par un soit-disant fan. La doyenne est fière d'aujourd'hui s'afficher avec le dunaconda à ses côtés, de montrer que n'importe quel pokemon peut être fort avec de l'amour.

Vos pokémon

Hebi - Dunaconda - Niveau 36
Centrifugifle-Tunnel
Lame de roc-Queue poison

Ce n'est pas le premier pokemon de Sanae, mais il reste un membre important de l'équipe. En fait, on pensait lui faire un cadeau empoisonné suite à ses nouvelles fonctions de doyenne. Alors on lui a offert un dunaja malade, petit et chétif, qu'on imaginait pas du tout fait pour les combats. Mais avec de la patience et des soins adaptés, ce petit a vite repris du poil de la bête, et est aujourd'hui un magnifique duanconda. De quoi faire rager les haters de Sanae.

Tsuchi - Phanpy - Niveau 40
Bélier-Charme
Telluriforce-Eclats glace

Le voilà ! Le partenaire inestimable de notre doyenne, son grand ami de toujours, son chouchou chéri. Admirez le phanpy le plus fort du monde ! Il a toujours refusé d'évoluer, un choix que sa dresseuse respecte, parce que ce n'est pas ce qui l'empêche d'exceller en combat. Et puis, même si ce n'était pas le cas, elle l'aimerait toujours. Ce petit est tout de même capable de porter plusieurs fois son poids, ça arrive qu'il prenne Sanae sur son dos sans prévenir.

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