Olivier de Neys

Histoire

Avertissement : Cette fiche contient des éléments extrêmement dérangeants. Les parties concernées sont falcutatives à la compréhension globale, délimitée et accompagnée des trigger warnings appropriés. Lisez à vos propres risques.

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Il était une fois un jeune garçon, vivant dans une grande demeure de Romant-sous-Bois. Sa famille était de la noblesse Kalosienne, paraît-il, quoi que des titres n'aient de nos jours qu'une valeur historique et seules leurs iris arborent le bleu de leur sang. Leur statut de "branche secondaire" les coupait du haut-monde, aussi se dédièrent-ils entièrement au monde de l'art, au travers notamment du mécénat. Olivier a grandit entre peintures et sculpture d'exception, autour d'éminents écrivains ou musiciens. Mais plus que leur compagnie (qui, de son jeune âge, lui était surtout ennuyante) désirait-il celle des Pokémon des forêts environnantes : une fantaisie de sa mère était de les laisser errer librement dans leur demeure, la sienne était de leur parler. Peut-être parce qu'il avait grandit entouré d'elles, le langage des fées lui semblait sans secret.

Le blondinet n'avait nul camarade pour juger de son excentricité car il était scolarisé à domicile. Les fées lui tenait compagnie, en tant qu'amies ou confidentes : grâce à leurs conseils préserva t-il longtemps l'image d'un fils modèle, voir d'un petit génie. En échange acceptait-il, plus ou moins en connaissance de cause, d'être leur marionette. Olivier était naif, maléable, les Pokémon n'avaient aucun remord à s'en servir pour s'octroyer des biens de la fameuse "cuisine" (hors de leur portée) ou pour un spectacle qu'ils jugeraient "amusant" le temps de digérer et repartir. De bien vilains amis, certes, mais la famille d'Olivier est celle ayant laissé un tel vide à remplir en premier lieu : comme son teint de marbre semblait présager il n'était qu'une oeuvre parmi tant d'autres dans leur collection, même pas achevée, aussi le traitait-il avec bienveillance mais froideur.

Peut-être est-ce pour cela qu'inconsciemment Olivier a t-il apprit à mettre la même distance entre les autres et lui. A dire ce que son interlocuteur cherchait à entendre et non pas le fond de ses pensées, à rester aussi insaisissable que l'eau. Une vilaine manie qui n'aura fait que se renforcer, au point que la frontière entre son véritable soi et ce masque qu'il porte en société soit aussi fine qu'une feuille de papier. En suivant les cours de musique ou d'art qu'on lui prodigeait, l'enfant croyait pouvoir un jour devenir un chef d'oeuvre digne de l'attention de ses parents. S'il se comportait de la même manière que leurs invités -avec politesse, humilité, une pincée d'humour mais sans le moindre mot irréfléchi- ne pourraient-ils pas discuter sur un plan d'égalité ? Hélas, la seule personne de sa famille s'intéressant à lui semblait être sa tante, du temps où elle était en vie.

TW : Mort violente, inceste, abus sexuels sur mineur

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Un intérêt, hélas, malsain.

Les fées l'avait prévenu. "Cette humaine est vile, ce qui sort de sa bouche ou de ses fourneaux n'est que poison" lui répétaient-elles. Naturellement ses invitations à jouer, non plus, n'avaient rien de pures. Olivier rejeta cette adulte, mal à l'aise sous son regard : néanmoins il s'agissait de sa famille et, sous l'injonction de cette dernière, il baissa sa garde. Laissa cette femme envahir son espace personnel de plus en plus. Ecoutait les choses d'adultes qu'elle pouvait raconter, regard fixé sur l'horlage par hâte de se dérober de son emprise. Finit par céder un jour et boire la boisson qu'elle lui donna. Il se souvient encore, lorsque ses forces l'abandonnèrent et la tasse s'éclata en morceaux, de cette impression de danger alors que l'adulte semblait plus satisfaite qu'agacé. Quelque chose n'était pas net, il le savait, mais que pouvait-il faire sinon se reposer sur l'adulte ?

Il a perdu quelque chose d'important, ce jour là. Dans ses cauchemars retrouve t-il parfois des fragments de ce souvenir flou : le poids d'un corps sur le sien, l'incapacité de comprendre, la détresse- puis, soudainement, du rouge et des cris. Un corps inerte près du sien. Il ne ressentit aucunement la peur de subir le même sort car, quelque soit l'entité à l'origine de cet incident, elle l'avait sauvé. Ce n'était pas le cas des adultes qui, lorsqu'ils le trouvèrent, se murèrent dans le silence. Olivier en fit de même, bien trop jeune pour comprendre ce qu'il avait subit ou les enjeux moraux que cela impliquait. C'était un sujet tabou dont on ne parlait pas : qu'auraient à y répondre les fées, de toute manière, si ce n'est qu'il l'a bien mérité puisqu'elles l'avait prévenu ? L'oubli était la seule chose pouvant encore maintenir sa vision du monde.

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Une affaire de défunt dans la famille -dans des circonstances mystérieuses- était bien entendu destinée à être étouffée, néanmoins d'étranges rumeurs prirent racines et contraint la famille à abandonner sa demeure de Romant-sous-Bois au profit des terres lointaines de Ludester, Galar, ou le froid du coeur de notre jeune garçon n'avait rien à envier à la neige recouvrant la ville. Olivier ne savait répondre à l'exigence de ses parents d'en faire un musicien, son talent n'était pas suffisant. De même l'inspiration lui échappait autant pour manier la plume que le pinceau. Ses quelques oeuvres étaient trop "sombre" et on l'encouragea à reprendre un parcours scolaire plus classique dans l'espoir peut-être qu'il y trouve une voie au moins aussi valorisante. Le garçon s'appliqua alors à observer les autres, craignant plus que tout de se faire remarquer par sa différence.

Apparemment les enfants de son âge aimaient les Pokémon, aussi Olivier rentra t-il un beau jour avec un Frisonille sous le bras. Pourquoi ? Parce que c'était la première bestiole qu'il avait vu et s'étant laissée approchée sans broncher : les espèces aux alentours lui étaient étrangères -il en avait peur- alors le petit insecte inoffensif lui convenait parfaitement. Même s'il ne pouvait parler aussi naturellement avec Reine qu'avec les fées, monologuer à sens unique lui convenait : qui sait ? Peut-être la petite bête le comprenait même mieux. Finalement elle ne l'aida en rien à être populaire à l'école -sa bouille d'ange et ses origines de richou furent plus efficaces- néanmoins le blondinet ne regretta t-il jamais de l'avoir ramassée au coin de la route ou d'avoir investis son argent de poche dans les pokébloc de première qualité.

A l'adolescence, Olivier changea radicalement. Il se teint les cheveux en noir, décidé à renier ses origines et cette famille n'ayant jamais rien fait pour lui. Bref, un adolescent rebelle parmis tant d'autres qui aura fait pas mal de conneries avec ses petits camarades : il faut dire qu'en dépit d'être un fils de bonne famille, le jeune homme a toujours eu un côté malicieux ! Mais si vous demandiez à ses parents, l'erreur fut de l'avoir inscrit en école public... Ironiquement ne fut-il jamais plus proche de sa famille qu'avec la naissance de sa petite soeur, Hortense, durant ces années. Il la chouchoutait, quitte à supporter les crises de jalousie de Reine par la suite, un vrai baby-sitter : pourquoi vouloir faire confiance à des inconnues pour s'occuper du môme alors qu'il est là, après tout ?... Oui, bon, l'idée qu'elle finisse comme le reste de sa famille le débectait juste.

TW Trauma sexuel

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C'est en voyant sa soeur grandir qu'Olivier se souvint peu à peu de ce qu'il avait vécu, réalisa que ce n'était pas normal. Il comprit pourquoi accorder sa confiance aux autres ou baisser sa garde lui semblait impossible, pourquoi les amourettes d'école le dégoûtait au plus au point et ces discussions de préados lui donnaient envie de vomir. Plus qu'être soulagé d'avoir lever le voiile sur cette part de son passé, il était terrifié : comprendre pourquoi son abuseur avait fait ça était impossible, elle était morte, alors comment espérer savoir de quoi se protéger ? Pourquoi n'avait-il rien pu faire ? Pourquoi l'avait-il laissé faire ? Pourquoi personne n'a rien dit ? Et si Hortense vivait une chose pareille à son tour... C'était dégueulasse, hors de question, et il s'arrachait à ces préoccupations de toutes les manières possibles et imaginables, qu'elles soient saines ou non.

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Il ne se vantera pas d'avoir une scolarité exemplaire, investissant surtout son intelligence pour tricher dans les matières qu'il n'aimait pas et validant le reste "au talent". Lâcher tout et dégôter un poste à VrombiGlass, voilà l'avenir qu'il laissait miroîter à ses parents lorsqu'ils l'agaçaient à ce sujet : pas que ça l'ait empêché de suivre leur recommandation et viser le supérieur, au final, quand bien il préfère se dire qu'il ne s'est engagé dans ces études que pour ne pas perdre de vue la seule personne auquelle il avait pu vouer une sincère amitié au fil de ces années. Le monde de l'art le dégoûtait, encore plus en apprennant d'avantage sur l'envers du décor. Une ordure pouvait peindre un "beau" tableau et les gens étaient prêt à hypothéquer leur maison pour l'acheter, sérieusement ? Il fallait vraiment rien avoir à faire de son argent... Comme ses parents.

Tiens, n'était-ce pas un moyen de prendre sa revanche pour ce qu'ils lui auront fait (ou serait-il plus exact de dire "n'ont pas fait", compte tenu de leur absence) ? De prendre l'art qu'ils aimaient tant et le retourner contre eux. Oui, la raison derrière son choix de carrière vient seulement de sa rancune tenace : il ne pourrait pas en avoir moins à faire de "l'authenticité d'une oeuvre", de sa "valeur" ou des "artistes", ce qui compte c'est de se faire du blé. Il se fit doux comme un Moumouton, s'excusant de son comportement passé avec ses parents et disant avoir mûrit après avoir décrocher son diplôme. Il souhaitait les aider, naturellement on le chargea de mener quelques enchères et dans un premier temps il fit du bon travail. Jamais la collection de leur famille n'avait été si joliement fournies et pour un prix si bas !

Ce qu'ils ne savaient pas, bien entendu, c'est que les certificats d'authencité étaient faussé. Qu'il était bien facile de trouver le tableau de leurs rêves lorsque celui-ci était produit dans l'appartement d'un de ses contacts. Il les laissa quelques années, comme ça, le couvrir de louange et de pièces d'or. Il remplit son armoire de vêtements de haute-couture, accueillit dans son carnet d'adresse le maximum de gens haut-placé. Même la branche principale daigna les inviter à Kalos, admirant leur contribution au patrimoine. Mais seul Hortense le regardait comme un être humain et non un outil, il le savait bien, alors une fois certain que cette dernière avait les fonds de côté pour poursuivre ses rêves d'avenir... Il disparu des radars. Quelques années plus tard, un scandale éclatera concernant une affaire de faux.

Le sentiment de délivrance qu'attendait Olivier de ce plan n'arriva point. Il était libre, certes, et ne s'était pas privé pour voyager passer du bon temps, mais il ne ressentait qu'un profond ennui. Lorsqu'il se posait réfléchir, ses pensées se tournaient naturellement vers sa mélancolie et des scènes d'un passé qu'il ne pouvait changer. Le poids de son partenaire à aile sur son épaule le sortait parfois de ses rêveries, certes, mais la boule de poil ne pouvait guérir des blessures que son dresseur refusait de reconnaître. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était l'aider à se changer les idées en combattant, faisant des concours, bref, un tas d'activités mais aucune qui ne se développa en passion. Jamais Olivier ne traîna t-il Reine dans les combats illégaux : elle lui était bien trop précieuse, plutôt envoyer des Pokémon d'emprunt au casse-pipe.

Quand son ami mentionna avoir trouver du travail à Shiku, Olivier proposa naturellement de le joindre et c'est ainsi qu'il termina sur l'archipel à faire ce qu'il a toujours su : vendre au gens du rêve, de beaux produits avec d'encore plus belles paroles. Mais les oeuvres d'art ne lui suffisait pas, cela laissait encore trop d'heures vides dans sa journée, aussi se laissa t-il choir d'avantages dans l'illégalité. Olivier veut se sentir vivre et il n'y a rien de mieux pour cela que le rush d'adrénaline procuré par les enchères qu'il a l'occasion de tenir au marché noir, surtout lorsqu'il sait pertinemment que les Pokémon présentés sont volés et que la moindre descente de police signerait un aller simple pour la prison. Ah mais il ne se met pas au même niveau que ses lâches clients ou les criminels lui fournissant la marchandise ! Il est au-dessus de ça encore.

Olivier attend simplement un déclic dans sa vie, que ce dernier le pousse à redevenir un honnête citoyen ou à franchir le point de non-retour.

Vos pokémon

Reine des Neige (Reine) - Beldeneige - Lvl 25
Harcèlement - Para-Spore
Câlineries - Onde Boréale

Reine, comme son nom l'indique si bien, est une monarque et ses standards sont en conséquence haut : preuve en est que seul Olivier est parvenu à s'octroyer ses bonnes grâces durant toutes ces années... Et encore, l'insecte hésite pas à lui remettre les idées en place de temps en temps ! Ce qui n'empêche pas son affection pour l'humain d'être débordante : si sa facilité à se résoudre à congeler ceux qui chercherait à lui voler son "roi" peut être quelque peu gênante, reste qu'Olivier est bien heureux d'avoir un garde du corps si dévoué.

Derrière l'écran

Tu es validé !

Pauvre bébou c'est pas simple ce qu'il a vécu :ouin:
J'ai beaucoup aimé la lecture de cette fiche, elle était très agréable.

Prêt pour tes choix ? :pff:

Tu reçoit


1 dé de nouvelle chance

1 pokéball

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