Aldo Minot

Histoire

Né dans les montagnes de Tosca, Aldo est l’aîné d’une fratrie de 3. Ce n’est pas un gamin que l’on surprotège, on lui donne du lait sorti du pis de l’Ecremeuh, on le laisse gambader entre les vignes, faire trempette dans les flaques d’eau. C’est un pur produit de son pays qui ne jure que par le fromage et la saucisse et oh, le jus de raisin ça lui donnera le goût du vin.

Il n’est pas malheureux pour un sou le Aldo. Il se lève aux aurores comme sa mère pour nourrir les bêtes, apprend la vie, la vraie directement auprès de mère nature. La famille de maman a un vignoble mais elle, elle a choisi de suivre son mari et ses vaches. La ferme et ses Ecremeuh c’est là qu’est sa place. Ils ont le vieux Lupo, un Lougaroc forme diurne comme chien de compagnie, le pokémon voit son jeune maître grandir. Il le lave à coup de grands coups de langue quand il est barbouillé et lui sert d’oreiller lors des siestes. C’est un troisième parent, sûrement son préféré s’il n’était pas un fils à maman.

Il est toscanais après tout.

Dans le village, on connaît Aldo parce qu’il est aussi responsable que chaotique. Toujours là pour sauver les fesses de ses frères et leur tirer les oreilles avant de lui-même essayer la connerie et de se casser le bras au passage. Un peu con mais pas méchant, il est aussi très serviable. S’il peut aider à la ferme et dans les champs, il accepte aussi de faire les commissions des ‘ancêtres’ comme il les appelle pour les taquiner. Aldo il devient manuel très tôt, là-bas on travaille de tout, surtout le bois et il sculpte des petites figurines, se dit qu’un jour il fera une pipe, en attendant il fait des petits pokémons, les offre à ses frères comme jouets. Il fait aussi le jardin, surtout le potager et la petite communauté s’échange ce qu’ils ont en trop pour diversifier les repas.

Il est heureux là-bas.

Puis son père tombe malade, y’a pas beaucoup de médecins ni de bons hôpitaux où ils sont alors pour déménager et payer les soins, ils revendent l’exploitation, empruntent de l’argent à la famille de sa mère. Ils quittent les grandes montagnes pour un paysage tout aussi joli mais qui lui crève le cœur à être aussi différent. Aldo, avant ses dix ans, n’avait jamais voyagé dans le pays. Le voilà qui débarque en ville et, tout de suite, il veut rentrer, pleure pour la première fois.

Mais c’est un grand maintenant, on compte sur lui.

Il n’est pas aussi à l’aise dans les grandes rues pavées où il n’y a aucun petit chemin de terre. Les gamins sont plus précieux, ne veulent pas aller jouer dans les hautes herbes sous prétexte que c’est dangereux. Il n’a jamais entendu ça le Aldo, ne comprend pas. Mais pour se faire des amis il se conforme, travaille à l’école, plus qu’il ne l’a jamais fait. Ils sont compétitifs les garçons entre eux mais ça lui permet de s’occuper l’esprit alors que la santé de son père décline.

Il tiendra au moins jusqu’à l’obtention du certificat de fin d’études de son fils.

« Fin » est un bien grand mot. Aldo ne veut pas s’arrêter là, il en apprendre plus sur le monde, pas mourir comme son paternel sans avoir plus loin que le confort de sa maison. Alors il étudie, se met à la photographie. Les hommes, les pokémons, tout est un bon sujet à travailler. Il est toujours présent pour ses frères, c’est désormais lui le chef de famille et il ne peut qu’espérer être un bon modèle pour eux.

Aldo enchaîne le lycée, débarque à l’université. Il veut devenir professeur mais ce titre ne lui sera pas accordé s’il n’est bon que sur papier. Pour sa thèse, le désormais jeune homme retourne dans ses montagnes et il écrit tant de sujets qu’il ne sait pas lequel choisir. Dispersé ? Il l’a longtemps été, pensait s’être assagit mais son cerveau est partout et nul part à la fois. Il étudie les combats de reines, cette tradition qui concerne les Ecremeuh, publie un papier pour calmer les défenseurs des pokémons qui trouvent cela dangereux.

Puis il se concentre sur les changements climatiques.

Les montagnes ne sont pas les seules à en souffrir et il le dit, le crie, l’écrit. Il parle des nouvelles habitudes que prennent les humains, de la façon dont s’adaptent les pokémons. On lui parle de Shiku, un archipel avec quatre saisons distinctes par îles et une plus tempérée. Il embrasse sa mère, serre ses frères, s’envole pour cet étrange endroit.

Quand il revient, sa mère est retournée auprès des siens dans le village, Lupo n’est plus, ses frères sont restés en ville, ils travaillent désormais, l’un est fiancé, l’autre a sa propre affaire. Et il a beau étudier les changements et le fait qu’on ne puisse pas toujours lutter contre, le temps qui passe ça lui fout toujours une claque au Aldo. Il passe voir ses frères, rentre chez sa mère, pleure son chien et se remet au travail, comme s’il n’avait pas le choix s’il voulait profiter de la vie.

C’est à l’âge de 34ans qu’il obtient enfin ce fameux titre de Professeur, après avoir multiplié les publications dans les revues et tenté, je dis bien tenté, un tour des arènes. Il n’est pas très bon dresseur, préfère vivre avec les pokémons et les observer plutôt que de les sortir de leur zone de confort.

Contrairement à ses frères, Aldo ne se pose pas. Oh il adore ses neveux et nièces mais ça.. Ça voudrait dire avoir une femme et il ne mange malheureusement pas de ce pain-là. Reste que même avec les hommes c’est difficile car quand il ne donne pas cours à l’université, il retourne gambader dans la nature, appareil photo autour du cou et ne rentre que quand la nuit est bien installée. On en fera pas grand-chose de ce spécimen qu’ils disent dans la famille et ils n’ont pas tord.

Mais lui, il est heureux.

Et les années défilent, il cesse d’enseigner à temps plein à ses cinquante ans, devient le professeur pokémon de son village natal et se concentre sur ses recherches. Il donne quelques cours par-ci par-là mais appelez ça la crise de la cinquantaine, il pense ne pas en avoir assez fait. Puis l’occasion de retourner à Shiku se présente pour aider les recherches sur le climat et si c’est dur de quitter sa mère qui vieillit, il promet de rentrer à chaque vacances.

Le voilà donc qui dépose bagage à Fuyu pour ne pas être trop dépaysé même si les habitations n’ont rien à voir avec les chalets de chez lui. Il trouve tout de même un certain confort dans les toits enneigés et la proximité avec la toundra. S’il aime partir à l’aventure sur les autres îles, il ne se sent bien que proche des montagnes. C’était déjà comme ça quand il est venu la première fois.. Et qu’est-ce qu’il a changé ! Comme l’archipel d’ailleurs.

Aujourd’hui, Aldo porte ses cheveux plus longs comparés à l’époque où il les rasait pour être tranquille. On peut voir sur le côté des mèches grisonnantes qui jurent avec son brun naturel. Ses yeux d’un marron des plus classiques sont désormais cernés par une monture carrée, signe que sa vue a baissé. On peut aussi observer sur son teint pâle des petites rides et des cernes qui se creusent.  Il a perdu en musculature, est moins agile, se coince facilement dans les arbres quand il croit pouvoir redescendre tout seul.. Ouais, c’est plus trop ça la forme mais il fait comme si de rien n’était.

Pour ce qui est du style vestimentaire eh bien.. C’est maman qui a choisit.

Oh il ne sait pas s’habiller le Aldo ! S’il s’écoutait il vivrait en pull et salopette mais ça la fout mal pour un professeur qui veut juste le strict minimum de respect. Alors ça part sur des pantalons habillés, des chinos, des chemises, des pulls fins et surtout un long manteau, une écharpe et des gants pour survivre au temps froid de Fuyu.

Seule son apparence a changé car sinon, c’est toujours ce jeune trop curieux, qui gueule et rit fort, préfère partager des bouteilles que de parler de sa vie personnelle.

Vos pokémon

Grolle - Caratroc - Niveau 5
Acide - Ligotage
Repli – Roulade

Sa meilleure amie grâce à sa capacité de faire des jus et plus quand on sait bien s’y prendre.. Oui Grolle a souvent un petit coup dans le nez et son dresseur aussi. Ils n’y peuvent rien, elle est nommée après la coupe de l’amitié, récipient d’un café alcoolisé. C’est un sacré spécimen mais c’est ça qui lui plaît, la façon qu’elle a trouvé pour se tenir chaud après avoir été abandonnée en forêt.
Aujourd’hui elle a son petit panier devant la cheminée et est la mascotte des soirées étudiantes.

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putain j'ai mis du temps à l'avoir le Aldo Minot

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